Forgé à partir de deux racines grecques, bio, vie, et mimesis, imitation, ce néologisme désigne la démarche immémoriale de l’espèce humaine qui consiste à observer la nature et à s’en inspirer pour innover, améliorer sa condition, ses productions...
Le dictionnaire de
l’Académie dit quant à lui : Mimétisme, « dérivé savant du grec
mimêteos, adjectif verbal de
mimeisthai, “imiter” ».
et avant d'inventer le mot... en en fait déjà
Une légende chinoise fait
remonter la découverte de la soie au XXVIIème siècle avant Jésus-Christ, plus
précisément à l’observation par l’impératrice Leizu des nombreuses qualités du
fil produit par une larve accidentellement tombée dans sa tasse de thé depuis les
branches d’un mûrier.
Le ver à soie resta, pendant
de nombreux siècles, un secret jalousement gardé par la Chine…. Et puis, un chimiste
et ingénieur, Hilaire de Chardonnet, fut associé aux travaux de Pasteur, et
chercha à imiter en laboratoire le travail de la larve : il parvint en 1884 à
fabriquer une fibre présentant les qualités de la soie, qui fut donc baptisée
soie artificielle, à partir de cellulose et de collodion.
« L’exemple de la soie
est significatif à un double titre : il permet d’illustrer un premier
niveau d’inspiration, qui
consiste à observer la portion vivante de la nature en tant que productrice de
richesses et à utiliser, contrôler, accroître à notre profit celles que nous savons
identifier. »
Les formes et leurs matières
sont également des sources d’inspiration très anciennes
et diverses. Dans ses Commentaires
sur la guerre des Gaules, Jules César évoque à plusieurs reprises une formation
de ses légions, la tortuda ou tortue, où les boucliers oblongs courbés en
segments de cercles forment un mur à l’extérieur et un toit au-dessus des
têtes. L’historien romain Dion Cassius écrit à propos de cette manœuvre qu’on
l’appelle ainsi « à cause de sa consistance et parce qu’elle couvre
parfaitement ». Le procédé retenu par la nature (les écailles) et la forme de
la carapace inspirent la tactique militaire.
Pour rester dans le même
champ d’application, le
camouflage est bio-inspiré depuis l’origine
Léonard de Vinci conçut
quant à lui, à partir de l’observation des oiseaux, des projets d’hélice, de parachute
ou de planeur.
À la fin du XIXème siècle
Otto Lilienthal, pionnier de l’aviation, étudia les capacités de portance de
l’extrados de l’aile des oiseaux pour concevoir ses planeurs, avec lesquels il
effectua plusieurs vols. Clément Ader s’inspira des ailes de la chauve - souris
pour réaliser à partir de 1892 son « avion III » : « comme tous les pionniers
de l’aéronautique, Ader trouve son inspiration dans la nature. L’ingénieur a
beaucoup observé la roussette... celle-ci ne se limite pas, comme les autres
chiroptères, à battre fréquemment des ailes. Elle peut également effectuer de
courts vols planés, singularité qui fournit à Ader un modèle aérodynamique
original. »
Il imite donc l’ossature de
la roussette pour construire son appareil
On dit aussi que Gustave
Eiffel aurait utilisé pour ses structures
métalliques, en particulier celles de la célèbre tour éponyme, des travaux
basés sur l’observation d’une coupe sagittale de fémur.
L’architecture plus
généralement puise, depuis au moins l’Antiquité, son inspiration
dans la nature : pour les
colonnes de ses temples, l’Égypte antique substitue la pierre au bois des
origines en conservant la forme du palmier, ou choisit celles d’autres végétaux
comme le lotus et le papyrus.
...
La nature peut ainsi nous inspirer
des formes particulièrement efficientes, des procédés et matériaux
ultra-performant utilisés par le vivant pour répondre aux nécessités dictée par
son environnement, ou encore par les complexes et durables équilibres des écosystèmes…
... définition normalisée du biomimétisme
Seit den 1950er Jahren hat sich die Bionik konsequent weiterentwickelt. Weitere
Meilensteine waren 1960 in
Amerika ein Symposium, auf dem der Begriff ‘bionics’ erstmals auftaucht und im Jahre
1993 schließlich ein Symposium des VDIDeutschland, auf dem die führenden
‘Bioniker’ der Bundesrepublik festlegten, was Bionik ist, nämlich ‘eine
wissenschaftliche Disziplin, die sich mit der technischen Umsetzung und
Anwendung von Konstruktions-, Verfahrens- und Entwicklungsprinzipien
biologischer Systeme befasst.
Soit en français :
Depuis les années 1950 la
bionique n’a cessé de se développer. Des points d’étape méritent d’être
mentionnés :un colloque aux États-Unis en 1960, où le terme « bionique » a
émergé, et un colloque de l’Association des ingénieurs allemands (VDI) en 1993,
lors duquel les experts en bionique du premier plan de la République fédérale ont
défini la bionique comme « discipline scientifique qui traite de la mise en
œuvre technique et de l’application des principes de construction, de fonctionnement
et d’évolution des systèmes bibliologiques
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