Biomimétisme _ definititon et histoire récente

Forgé à partir de deux racines grecques, bio, vie, et mimesis,  imitation, ce néologisme désigne la démarche immémoriale de l’espèce humaine qui consiste à observer la nature et à s’en inspirer pour innover, améliorer sa condition, ses productions... 
Le dictionnaire de l’Académie dit quant à lui :  Mimétisme, « dérivé savant du grec
mimêteos, adjectif verbal de mimeisthai, “imiter” ».

 L’acception moderne du terme « biomimétisme » est d’histoire toute récente, si l’on retient comme point de départ du processus de reconnaissance de cette approche, ou plutôt de cette méthode, la parution en 1998 du livre de Janine Benyus, Biomimicry, innovation inspired by nature,traduit en français en 2011 sous le titre Biomimétisme, quand la nature inspire des innovations durables.
extrait du Rapport Biomimétisme du CESE 

et avant d'inventer le mot... en en fait déjà

Une légende chinoise fait remonter la découverte de la soie au XXVIIème siècle avant Jésus-Christ, plus précisément à l’observation par l’impératrice Leizu des nombreuses qualités du fil produit par une larve accidentellement tombée dans sa tasse de thé depuis les branches d’un mûrier.

Le ver à soie resta, pendant de nombreux siècles, un secret jalousement gardé par la Chine…. Et puis, un chimiste et ingénieur, Hilaire de Chardonnet, fut associé aux travaux de Pasteur, et chercha à imiter en laboratoire le travail de la larve : il parvint en 1884 à fabriquer une fibre présentant les qualités de la soie, qui fut donc baptisée soie artificielle, à partir de cellulose et de collodion.
« L’exemple de la soie est significatif à un double titre : il permet d’illustrer un premier
niveau d’inspiration, qui consiste à observer la portion vivante de la nature en tant que productrice de richesses et à utiliser, contrôler, accroître à notre profit celles que nous savons identifier. »

Les formes et leurs matières sont également des sources d’inspiration très anciennes
et diverses. Dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules, Jules César évoque à plusieurs reprises une formation de ses légions, la tortuda ou tortue, où les boucliers oblongs courbés en segments de cercles forment un mur à l’extérieur et un toit au-dessus des têtes. L’historien romain Dion Cassius écrit à propos de cette manœuvre qu’on l’appelle ainsi « à cause de sa consistance et parce qu’elle couvre parfaitement ». Le procédé retenu par la nature (les écailles) et la forme de la carapace inspirent la tactique militaire.
Pour rester dans le même
champ d’application, le camouflage est bio-inspiré depuis l’origine

Léonard de Vinci conçut quant à lui, à partir de l’observation des oiseaux, des projets d’hélice, de parachute ou de planeur.
À la fin du XIXème siècle Otto Lilienthal, pionnier de l’aviation, étudia les capacités de portance de l’extrados de l’aile des oiseaux pour concevoir ses planeurs, avec lesquels il effectua plusieurs vols. Clément Ader s’inspira des ailes de la chauve - souris pour réaliser à partir de 1892 son « avion III » : « comme tous les pionniers de l’aéronautique, Ader trouve son inspiration dans la nature. L’ingénieur a beaucoup observé la roussette... celle-ci ne se limite pas, comme les autres chiroptères, à battre fréquemment des ailes. Elle peut également effectuer de courts vols planés, singularité qui fournit à Ader un modèle aérodynamique original. »
Il imite donc l’ossature de la roussette pour construire son appareil

On dit aussi que Gustave Eiffel aurait  utilisé pour ses structures métalliques, en particulier celles de la célèbre tour éponyme, des travaux basés sur l’observation d’une coupe sagittale de fémur.
L’architecture plus généralement puise, depuis au moins l’Antiquité, son inspiration
dans la nature : pour les colonnes de ses temples, l’Égypte antique substitue la pierre au bois des origines en conservant la forme du palmier, ou choisit celles d’autres végétaux comme le lotus et le papyrus. 

...
La nature peut ainsi nous inspirer des formes particulièrement efficientes, des procédés et matériaux ultra-performant utilisés par le vivant pour répondre aux nécessités dictée par son environnement, ou encore par les complexes et durables équilibres des écosystèmes…





 ... définition normalisée du biomimétisme


Seit den 1950er Jahren hat sich die Bionik konsequent weiterentwickelt. Weitere Meilensteine waren 1960 in Amerika ein Symposium, auf dem der Begriff ‘bionics’ erstmals auftaucht und im Jahre 1993 schließlich ein Symposium des VDIDeutschland, auf dem die führenden ‘Bioniker’ der Bundesrepublik festlegten, was Bionik ist, nämlich ‘eine wissenschaftliche Disziplin, die sich mit der technischen Umsetzung und Anwendung von Konstruktions-, Verfahrens- und Entwicklungsprinzipien biologischer Systeme befasst.

Soit en français :

Depuis les années 1950 la bionique n’a cessé de se développer. Des points d’étape méritent d’être mentionnés :un colloque aux États-Unis en 1960, où le terme « bionique » a émergé, et un colloque de l’Association des ingénieurs allemands (VDI) en 1993, lors duquel les experts en bionique du premier plan de la République fédérale ont défini la bionique comme « discipline scientifique qui traite de la mise en œuvre technique et de l’application des principes de construction, de fonctionnement et d’évolution des systèmes bibliologiques